07 octobre 2006

 

Un expert des codes secrets médaillé d’Or du CNRS



Jacques Stern, 57 ans, reçoit aujourd'hui la médaille d'Or du CNRS pour ses travaux sur la cryptologie. (CNRS Photothèque - C. Lebedinsky)
Quel est le point commun entre un internaute qui achète un billet d’avion sur la Toile et un militaire qui envoie un message confidentiel ? L’usage de la cryptologie. Jacques Stern, qui reçoit aujourd’hui la médaille d’or du CNRS, a déjà consacré 20 années de recherche à cette science du secret. Longtemps réservée au milieu diplomatique ou militaire, la cryptologie a discrètement envahi notre quotidien avec l’explosion des communications électroniques.

Le but de la cryptologie est de permettre des échanges d’informations confidentielles, à l’abri des oreilles ennemies, en codant le message. Séculaire, cette pratique est véritablement devenue une science après-guerre, lorsqu’elle a rejoint l’informatique, qui permet de générer de puissants algorithmes. La cryptologie a ensuite connu une rapide mutation à partir de la fin des années 70 avec l’invention de la cryptographie à clef publique, ou asymétrique.

A cette période Jacques Stern terminait ses études. Mathématicien, diplômé de l’Ecole Polytechnique et de l’Ecole Normale Supérieure, il s’est ensuite tourné vers l’informatique puis la cryptologie au début des années 80.
Jacques Stern, qui dirige aujourd’hui le département informatique de l’ENS (unité mixte ENS/CNRS), a été le «véritable père fondateur d’une école de cryptologie classant la France aux avant-postes de l’Europe dans la discipline», précise le communiqué du CNRS.

Avec son équipe, Jacques Stern explore plusieurs domaines. La cryptographie, autrement dit la conception des mécanismes qui garantissent la sécurité, l’authenticité et l’intégrité des informations. La cryptanalyse, qui permet de tester la solidité des codes secrets et la sécurité prouvée, qui consiste à apporter la preuve qu’un système a résisté aux attaques de la cryptanalyse. Ces chercheurs ont mis au point de nombreux protocoles appliqués dans les domaines de la téléphonie mobile, du vote électronique ou des échanges sécurisés en ligne.



C.D.

(nouvelobs.com du 06/10/06)

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