10 avril 2007

 

Statistiques et mensonges

Même avec de gros moyens financiers , les sondages d’opinion ne peuvent aboutir qu’à des estimations par intervalle de confiance :
Cela signifie que l’on peut au mieux affirmer des pronostics du type :
" Il y a 95 % de chances que le candidat X obtienne un score compris entre 48.7% et 52.3%
(mathématiquement, on ne peut pas aller plus loin dans le pronostic en sondant un échantillon de la population)

Quand un journal ou une chaîne de télévision annonce à quinze jours des élections :
En cas de deuxième tour entre X et Y , X l’emporterait sur Y avec 50.5% ,
c’est mathématiquement une aberration .
Faire la moyenne entre 48.7% et 52.3% est ici totalement dénué de sens!

Par ailleurs , est-il sensé de formuler des estimations au dixième quand tout le monde s'accorde à dire que 40 % des électeurs sont encore indécis ?

D'autre part , les instituts de sondage reconnaissent que les résultats des enquêtes sont pondérés , corrigés selon des critères élaborés à partir de constatations sur des événements appartenant au passé tout en prétendant que les sondages sont des photographies des tendances de l'instant, c'est à dire du présent. (Cherchez l'erreur)

Enfin , pourquoi ces instituts se refusent-ils à publier les données brutes qu'ils recueillent ?


Le mensonge n'est pas haïssable en lui-même, mais parce qu'on finit par y croire

Marcel Arland (La Route obscure)

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