21 septembre 2007

 

La médaille d'or 2007 du CNRS est attribuée à Jean Tirole


Second économiste médaillé d’or du CNRS,
après Maurice Allais en 1978

La Médaille d'or du CNRS, plus haute distinction en France pour des travaux de recherche scientifique, récompense cette année l'un des meilleurs économistes mondiaux : Jean Tirole. Ce chercheur de 54 ans, qui travaille au GREMAQ(1), unité mixte de recherche Université Toulouse 1 / CNRS / EHESS / INRA, est parvenu, avec son équipe, à positionner Toulouse parmi les deux meilleurs pôles de recherche en sciences économiques en Europe. S'appuyant sur les théories des jeux et de l'information, il a façonné les bases d'une "nouvelle économie industrielle". Doté d'une importante productivité et mû par une constante ouverture aux autres disciplines, il est l'auteur de huit ouvrages, dont quatre sont des références dans le monde entier. Il participe activement au débat public en proposant des lignes directrices en matière de politique économique.
Avec un père médecin et une mère enseignante en lettres, Jean Tirole était loin d’imaginer qu’il embrasserait un jour une carrière de chercheur, surtout en économie. « La recherche, c’est un univers que je ne connaissais pas du tout. Quant à l’économie, compte tenu de mon environnement,ce n’était pas un choix "naturel" ». Son goût pour l’abstraction le conduit à quitter Troyes afin d'approfondir les mathématiques en classes préparatoires à Nancy. Son intérêt envers cette discipline s’est confirmé à l’École Polytechnique,auprès d’enseignants au talent pédagogique exceptionnel, parmi lesquels le fameux mathématicien Laurent Schwartz. Mais c’est à seulement 21 ans qu’il découvre l’économie. Une révélation… Cette discipline le fascine d’autant plus qu’elle se trouve à l’interface entre les mathématiques et les sciences humaines et sociales. « J’ai vraiment été fasciné par cette discipline car elle est à la fois "positive" et"normative" : elle analyse les comportements pour établir des recommandations de politique économique, pour finalement essayer de "rendre le monde meilleur". Pouvoir se confronter à des problèmes théoriques exigeants,
et donc intellectuellement passionnants, tout en contribuant à la prise de décision, c'est très attirant ».
Dès lors, sa décision est prise : il intègre en 1976 le corps des ingénieurs des Ponts et Chaussées qui peut s’enorgueillir de compter en son sein de prestigieux économistes, de Jules Dupuit au XIXe siècle à Roland Bénabou et Bernard Caillaud, tous deux collaborateurs réguliers de Jean Tirole, en passant par Roger Guesnerie et Jean-Michel Grandmont, tous deux médaillés d’argent du CNRS.

Suite du portrait ici

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